31 mai 2006

Requiem pour Eve

Se soustraire à la réalité,
Rêve de tout homme.
Rencontrer un jour la finalité,
Tel Eve croquant la pomme.

N'y aura t-il jamais qu'une femme,
Pour porter en elle le pécher ?
La chute est une flammme,
Mon corps, lui, ne cesse de brûler.

Mange Eve, encore et encore,
Adam est un lâche attendant la soumission.
Toi, tu vas au delà des désirs et offre la mort.
Toi, tu nous a offert une fin, une rémission.

Ton geste n'a d'égal que ta beauté,
Ton innocence implore le pardon et ton règne.
Te voir de ce monde n'en faire qu'une bouchée,
Je voudrais en ce jour que tu nous reviennes.


Arto Joe

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30 mai 2006

Ce soir je ne rentrerai pas (Partie 3)

La pluie a baissé en intensité, je peux enfin m’allumer une cigarette. Ma cigarette humide me laisse un goût âcre après chaque bouffée. Mais fumer sous la pluie est, peut-être, ce qu-il me reste de mes petits plaisirs. J’ai l’impression que je pourrais, dans cette position, m’endormir à tout moment. Je décide de quitter cette impasse qui, certainement, à cause de ce que je me suis envoyé chez Marco, le patron du bistrot du coin, comme un étau voudrait se faire refermer sur moi le mur de la maison sur ma gauche et le garage sur ma droite.

Peur de cette sensation claustrophobe, je décide de me sortir de cette impasse. Je marche, j’erre, et plus que tout je voudrais m’aérer l’esprit.

La pluie est moins battante, dans la rue déserte je ne discerne plus qu’un léger bourdonnement sur les pavés glacés que mes pieds éclaboussent.

Marcher comme si la vie défilait sous mes pas.

Regarder droit devant, dans le vide. Scruter la vie, ma vie, dans un gouffre avalant mon futur et gerbant mon passé.

Je suis un mouvement solitaire dans un espace spatio-temporel léthargique. Tout est inerte autour de moi.

Mon corps tourmenté, seul se déplace dans l’obscurité froide. Je voudrais m’arrêter de marcher, lever la tête vers le ciel et voir un futur simple, regarder dans mon dos et voir un passé simple (je ne parle pas ici de conjugaison). Pourtant je regarde droit devant moi et malgré les minuscules petites gouttes de pluie qui accélère mes clignements d’yeux je ne vois que l’indicatif décevant de mon présent.

Une nuit sombre et froide qui me crache au visage.

Une vie conjuguée à tous les temps… à tous les temps.

*******************

_ Putain ! Merde ! Satanée d’ pluie.

Je sors de la douche, je n’avais pas entendu la pluie qui pourtant s’abat violemment dans les rues de la ville. Tout mon matériel hi-fi est trempé, ce serait un miracle qu’il fonctionne encore après ça. Dans ma course folle pour fermer la fenêtre ma serviette ne résiste pas et mon corps nu affronte les grosses gouttes que je ressens comme autant de griffures sur ma poitrine. Les bouts de mes seins se durcissent sous un souffle humide et frais de vent d’automne. J’appuis sur le bouton et le rideau descend en laissant s’échapper des lamentations mécaniques. J’attache ma serviette à ma taille et je me sers un Jack’s. Je tombe assise, à même la moquette, en tailleur.

La première gorgée me réchauffe l’intérieur du corps. Je ne ressens plus la fraîcheur, j’ai même un coup de chaleur. Je fixe, sans admiration particulière, ma poitrine nue dans le reflet de la vitre de la table basse.

Je me dis que ce soir il ne rentrera pas.

Cette terrible évidence me pousse à remplir un deuxième verre à moitié que je vide d’un trait avant de me servir à nouveau. Cette fois-ci l’atmosphère est lourde et j’ai carrément chaud. Quelques gouttes de sueurs naissent sur mon front, ma tête est de plus en plus lourde et coulent entre mes seins des filets de sueurs. Je ne peux m’empêcher de penser et de ressentir, surtout, mon corps qui pleure. Une douche pour rien, me dis-je résignée. Mais après tout, cela ne suffirait pas à me laver de mon désarroi. Il fait un silence effrayant dans l’appartement, cet immeuble jamais calme, ce soir, se fout de moi.

Arto Joe

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17 mai 2006

Ce soir je ne rentrerai pas (Partie 2)



Toujours est-il, que je continue ma marche. La pluie ne me fait ni du bien ni du mal. Si, il y a longtemps déjà, je prenais un malin plaisir à me promener sous la pluie et me laissait caresser les cheveux et le corps entier de ses gouttes, ce soir ses caresses sont des griffes.

Jadis, j’étais, sous la pluie, apaisé, vidé. Je rentrais serein et, pourquoi pas, lavé de toutes idées néfastes.

Ce soir je ne rentrerai pas.

Comme en ce temps où la vie était loin de n’être que trépas.

Ce soir, la pluie ne me fera aucun bien.

Comme en ce temps où ma vie me semblait sans fin.

Mes pas hasardeux m’ont conduit dans cette impasse que je connais bien.

Je ne l’ai reconnu que lorsque le mur de ce cul-de-sac, marchant tête baissée, mes yeux aveuglés et embués à la fois, par mes sombres souvenirs et un épais brouillard, a fait s’embrasser mon front avec force et surprise la pierre sableuse et effritée de ce mur final.

Désemparé je colle mon dos au mur, derrière lequel un train continue son voyage, élancé sur des rails fixent vers une destination connu.

J'aimerai être un train et savoir où je vais.

Pour l'instant je suis un nuage et je file au gré du temps comme un souvenir traverse le temps pour venir poser un baiser sur une âme ou planter un couteau dans la blessure béante de cette même âme.

Je me laisse glisser et lorsque mes genoux se cognent à mon front je réalise que je me suis sérieusement fait mal. D’ailleurs, la main qui instinctivement s’est posée à l’endroit de ma douleur me révèle une tâche de sang sur mes doigts. Je laisse le ciel se charger de nettoyer la plaie.

Bourré, je le suis de trop, même pas je me suis rendu compte que j’étais assis dans la bouche d’évacuation des eaux. Je lève la tête, devant rien ne bouge, seule la pluie continue son fracas.

Arto Joe

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15 mai 2006

Amour Amer

Accoudé au comptoir,
Imbibé de souvenirs,
Ma planque, mon rempart.
Je fuis les tirs
Ne pense plus qu’à boire,
Jusqu’à tomber et bien pire,

Hurler un jour,
Gueuler toujours,
Le plaisir amer
D’une canette de bière
Amour amer,
Amer amour ;

Déchiré jusqu’à l’aurore,
J’oublierai l’odeur
De ton corps,
D’une nuit tenir le coup,
Jusqu’à gerber ton cœur
Sans effort.

Les lumières aveuglantes
D’une nuit sans ombre.
Des étoiles filantes
Loin de ce fruit sombre.
Ivresse et mains tremblantes
Ton visage dans la pénombre.


Arto Joe

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13 mai 2006

Ce soir je ne rentrerai pas (Partie 1)

La pluie, de ses grosses gouttes, s’écrase avec fracas sur les murs de la ville et brille sur le gris des trottoirs. N’échappe de la pénombre, envahissant les auréoles de lumière sous les lampadaires, à peine troublé par le déluge et le brouillard depuis longtemps installé, mon ombre grossit exagérément.
Les murs des bâtiments saignent dans la nuit.
Un sang translucide.
Un plasma incolore s’écoule des blessures urbaines.
La chaussée, désormais, est un fleuve sombre, poisseux, d’où coule lentement le sang des sacrifiés.


J’aurais pu tout simplement commencer de la sorte :
« Il était une fois dans un bled pourri, un homme qui aurait pu passer pour pourrit lui aussi par son odeur, marchait tête baissée sous une pluie torrentielle. »
Cela aurait été tout aussi vrai, pourtant. Cela aurait été simple et radical. Mais, je veux que vous sachiez ce qui se passe au-dessus de ma vie : une tempête bruyante dans un ciel sombre et ravageur.
Cette situation n’est pas anodine, mon univers n’est que cris et larmes comme le tonnerre et la pluie. Obscurité comme la nuit et flashs de lucidité mais si rarement comme la timide pénombre.
Et puis, il faut le reconnaître, vous n’auriez pas imaginé mon ombre imposante transpercer la nuit et le déluge se déplaçant vers un endroit qui vous est, certainement, inconnu.

Mais n’est-il pas plus excitant de se diriger vers nulle part ?
Vous savez ?
Allons ?
Mais oui !
Vous savez cet itinéraire que chacun d’entre nous entreprend.
Non ?!!
Si, si, vous savez.

Vous êtes en train de le suivre en ce moment même.
Vous l’avez suivi hier et le suivrait encore demain (à moins que cette nuit ne soit votre échéance…).


Arto Joe

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11 mai 2006

La Nuit

Le soleil disparaît, de là où je suis je le regarde couler dans un océan immobile.
J'adore cet instant, une boule de feu qui s'éteint, le jour qui brûle dans un ciel rougeoyant... Je sombre avec un lèger sourire.
Cette journée que je me délecte de voir s'obscurcir est un plaisir que je m'accorde chaque soir.
Je sais que mes pensées bientôts vont elles aussi connaître le même obscurcissement.
Enfin la nuit, ma condition n'est plus la même.
Mon rôle change, une journée à subir la présence des autres, le goût des autres, les règles et les conditions de ceux qui par obligation m'entourent. Enfin me voilà moi et mon monde, moi et mes conditions. Je suis lancé rien d'autre que le sommeil ne m'arrêtera désormais. Pourtant je sais que le réveille sera pénible, flashs et maux de crânes et ces mêmes visages qui disparaître à jamais ne veuillent.
Rien ne m'oppresse plus, je suis le seul maître à bord de mon abri charnel qui sans la nuit se laisse guider dans un quotidien répétitif et assourdissant par son manque d'intérêt.
Je me retrouve enfin, grâce à toi... qui de mon âme fait brise évasive.
Mais la nuit seule ne peut rien.
Elle est la porte qui enferme le présent. Le signal qui annonce l'échappatoire. Après avoir éteint la dernière flamme et ses brûlures. Elle est la voie qu'emprunte mon ivresse...

Sonnerie.

Putain de réveil.
Putain de jour, si il existait un interrupteur, jamais plus ma solitude ne se plaindrait de présences inconvenantes.
Il faut se lever et se fondre dans le moule.
Il fait jour des heures durant... une interminable lassitude.
Je pense à la nuit dernière et déjà à celle qui tarde.
Fait tomber ton manteau.
Nuit en ton vide rien n'est d'importance. Et cette ivresse qui m'appelle encore...


Arto Joe

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10 mai 2006

C'est une histoire

Tu m’as construit bout à bout,
Un marteau contre un clou,
Avais-je une chance,
Aucune défense,

Tu m’as ensuite défait,
Je me suis senti couché,
Comme une fleur,
A des perles de pleurs,

Tu m’as envié, j’étais désir,
Je t’ai repu, selon tes dires,
Mais tu me veux, comme une flamme,
Sans drame, juste comme une femme,

Tu m’as oublié, un feu se consume,
Ta vie est un brouillard sans brume,
Mais moi tel un ange, je veille,
A ce que jamais tu ne te réveilles.


Arto Joe

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09 mai 2006

Fatalité

Une entaille dans le tronc meurtri d’un arbre,
L’ouverture saigne sur un poignet maudit,
La sève et le sang sèche pareil au marbre,
La douleur intense disparaît sans un bruit.

L’éternel arbre garde sa trace à jamais,
Le mortel ne reste le temps d’un souvenir.
La mort suit son chemin dans un moment de paix.
Le temps dans son silence laisse le corps pourrir.

Cette tragédie est la vie en ce monde.
Le fruit de Dieu n’est pas éternel ici bas.
La mort plane sur terre, macabre ronde,
Laissant derrière elle que souffrances et dégâts.

La vie que le seigneur nous impose sans choix,
Ne sont que de longs souvenirs périssables.
La faucheuse à tout moment sonne le glas,
La fin tant méditée n’est que véritable.


Arto Joe

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J'ai couru et pourtant...

J'ai couru et pourtant :

Ce ne fut pas dans le bon sens, je me retrouve loin à l'autre bout de la rue qui mène chez moi.
Comme souvent avant cela, je n'ai pas su être à l'heure.
Je regarde au loin vers un océan noir et sans horizon.
Je me maudis, le lieu et la soirée s'y prête.
Je dois être la seule âme possédant un corps dans le coin.
Dans mon dos le pirate "La buse" et le poète "Leconte Delisle" picolent le rhum et fument les clopes des offrandes laissés en échange de promesses. Si j'écoutais mon crâne enflammé de remords, j'irai de ce pas poser ma bière "Dodo" sur une de leur tombe en échange de quelques heures. Même en sâchant très bien que c'est la dernière qui me reste et que tout est fermé à cette heure avancée de la nuit.
Quelques bruits s'échappent du "Cimetierre Marin", c'est son nom, à moins que cela ne soit l'écho de mon briquet qui rechigne à s'allumer.

.... (Flashback) ....

J'ai couru, et pourtant :

" Elle a quitté le café y'a pas une heure. Il faut dire qu'elle a attendu toute la soirée seule sur la table du fond là-bas. Elle a commandé un gin et ensuite elle a carburé au jus de fruit. Je me souviens, elle était plutôt jolie avec une robe noire, des yeux... "
"Merci", j'ai du répondre. Je n'écoute plus le barman derrière le comptoir. D'ailleurs, je suis dehors et c'est tête baissée que je me déplace en direction du "Quai Gilbert", qui n'a rien d'un quai, ni ce soir ni les vendredis où dès le petit matin des gens grouillent à la recherche de fruits, légumes, tisanes ou autres bibelots... c'est fou ce que l'on peut y trouver.
Elle me rapportait de ces trucs...
Et mon regard balaye le sol du gigantesque parking vide à cette heure. Vide comme ma vie à présent. Des bagnoles ne poluent plus l'air, seules circulent encore quelques fêtards sur les trottoirs. Des corps se déplaçant comme pesés par la chaleur humide de ce mois de novembre et par les boissons alcoolisées servis dans des camions aménagés en bar et qui font le folklore de ce front de mer.

.....(Flashback).....

J'ai couru et pourtant :

Trop tard il s'est arrêté, il devait avoir sonné un moment.
C'est une douleur lancinante de l'un des seuls neurones qui n'ait pas été attaqué par la fumée des clopes et les vapeurs d'alcools qui m'oblige a ne plus me jeter dans de ce lit.
J'enclenche le répondeur.
Le rédacteur a appelé, il attend mon article. Je l'emmerde.
Phil me retrouvera comme prévu à "Boucan Canot", il sera au P.M.U à treize heures. Merde dans un peu plus d'une heure...
Elle a appelé aussi, elle m'attendra au bistrot " La siesta" ce soir à vingt heure sans faute, c'est là que l'on s'est rencontré. Alors que je devais pondre un article sur un groupe qui s'y produisait.
Elle me jure que c'est ma dernière chance. De toute façon je savais ce qu'il en était, elle m'a supporté suffisament longtemps pour me refuser un dernier tête à tête, pour ce qu'il me restait comme tronche, c'est ce que me dit sa voix sur ce répondeur que je maudis.
Dernier peut-être pas. Celui de la dernière chance je suppose.
Mon père a appelé, il m'attend dimanche. Je n'irai sûrement pas, je n'aime
pas les dimanches en famille.
Il fait nuit dans la maison et dans mon coeur, mais midi ne devrait pas tarder.
J'ouvre la fenêtre, ce soleil aveuglant. Je me voie m'acharner à l'éteindre a coup de seau d'eau.
Après quelques secondes d'illumination, je peux enfin apercevoir les filaos qui font de l'ombre à tous ces sportifs qui viennent entretenir leur corps insastifait sur le parcours de santé qui borde l'océan. Je m'en fous je ne fais jamais de sport, mais j'aime ce rituel. Regarder, au réveille, les gens courir après leur ligne... au lieu de la suivre gentiment... la ligne.

....(Flashback)....

Elle s'en va...
pour de bon cette fois...
je suis trop con...
j'oublie tout... même son anniverssaire
je ne prends rien au sérieux...
mon travail... il est nul...
dailleurs si ce n'était pas un pote... il y a longtemps qu'il m'aurait viré même mes articles j'oublie de les rendre... de plus ils sont débiles
ma belle maison... ne fait pas tout
ma voiture... elle ne l'a jamais aimé
mon argent... il pue autant que moi
je suis une merde.
mon amour pour elle... rien à foutre.
C'est la-dessus qu'elle a claqué la porte.
Mon cerveau qui nageait encore dans une marée de rhum s'en souviendra longtemps de ce bruit comme un coup de poing.
Mon âme se résigne, elle rentrera ce soir, elle me pardonnera pour hier soir et me détestera pour le soir qui m'enlèvera de ces bras.
En attendant j'ai rendez-vous. Un article en retard. Oui ! je sais.
Et ce pré-sentiment qui me torture le coeur.
Et si... non... non... Elle sait que je l'aime trop... Elle m'adore cette femme... Elle me le dit souvent... Tenez encore... Non... La dernière fois c'était ... Je ne sais plus...
Je m'en voudrais de mourir seul. J'aurai l'air malin sous un clair de lune à regarder un horizon sombre et pester contre la vie et mon amour qui ne reviendra plus.
Je déraille.
A ce soir chérie...



Arto Joe

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07 mai 2006

Ce serait ce soir

Je te regarde cela fait bien dix minutes maintenant.
Je me dis au fond de moi que cela fait assez longtemps que je ne t'avais regardé de la sorte.
Inéluctablement ce serait ce soir.
Tu m'effrais un peu je dois te l'avouer. Tu es si jolie encore.
Ta beauté est de celle qui terrifie. D'ailleurs mes souvenirs font fondre le bloc de glace qu'était devenu ma mémoire et je revis la crainte que j'ai ressenti lors de notre rencontre. J'ai de nouveau peur.
Tes yeux ouverts ne fixent rien de particulier, peut-être regardes-tu au-delà de la vie ?
Tu sembles paisible. Ton visage est froid lorsque je lui offre un baiser. Tu ressembles à une statue de marbre avec tout le romantique que le tailleur aurait sculpté dans ta chair, j'aurais aimé être celui-là.

Je m'étais réveillé car j'avais froid, tu n'étais plus à mes côtés voilà pourquoi.
Je t'ai cherché de la main, du pied, du regard... désormais des souvenirs.

Tes longs cheveux caressent ton corps et dansent autour de lui.
Tes bras m'appellent mais ton coeur a renoncé à ces cris douloureux depuis longtemps déjà. Ouvert et même si l'on devine l'abandon dans le geste, c'est bien moi que tes bras réclament.
Je reconnais à présent que je le scrute - tes contours, tes formes, ta peau, ta chair... - ton corps tout entier m'est fort désirable abandonné de la sorte. Une victime de l'amour et du désir.
Il était délaissé encore hier et depuis combien de temps ?
Tes jambes ne t'ont plus supportées, non par ton poids tu es si frêle et encore plus aujourd'hui mais le poids de ton âme qui était bien trop lourd pour ton enveloppe charnelle.
Je le sais, je le savais...

Mais avais-je un moyen quelconque de deviner que ce serait cette nuit que tu quitterais ces vêtements de cuir trop courts qui n'ont pu loger ton âme et ton amour... que ce serait cette nuit que tu quitterais cette vie si courte...

Mon amour qui n'a cessé de voler dans tous les sens au gré des souffles d'Eros sans savoir exactement où se poser, est épuisé.
Désormais il se posera quelque part, un endroit où l'on ne cours plus où la stagnation est signe de toutes les fins... des désirs et des joies... sur ta tombe car il t'y a sans le vouloir précipité.



Arto Joe

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Prologue...

J’ai tant de poèmes à te lire,
Et si peu que je puisse t’écrire,
J’ai tant de bonheurs à te faire partager,
Et si peu que je puisse te donner,
J’ai tant d’émotions à te faire ressentir,
Mais hélas ce ne serait pas que du plaisir,
Cependant il me reste mon cœur, pour toi, dénudé,
Ses maux sans mots ne voudraient te faire pleurer.


Arto Joe

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Bienvenue !

Où suis-je ?


Dans un jardin d'Eden ou un jardin entretenant "les fleurs du mal"...?

Dans un univers de folies psychotiques ou simplement dans un univers foliés (comme dans tout jardin... même perdu). Mais la folie étant relative à chacun donc son interprétation.

Toujours est-il que je vous souhaite une bonne promenade entre les fleurs de mes pensées et comme il faut bien commencer quelque part :

"Au commencement était... L'action, le rêve ou le verbe..."
Ce qui à la fin restera.


Arto Joe

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